De nombreuses études le prouvent : l’allaitement a des effets bénéfiques pour bébé. L’Organisation Mondiale de la santé le recommande d’ailleurs durant les six premiers mois de l’enfant.
1) Les bienfaits
Le lait maternel reste une valeur sûre pour l’alimentation de votre petit car il contient des protéines capables de lutter contre certaines bactéries et transporte du fer. Cela permet à l’enfant de se protéger des infections. D’autres études ont montré qu’allaiter un enfant aurait aussi des conséquences positives pour le développement psychomoteur et l’éveil de l’enfant. En effet, le lait maternel est très riche en acides gras essentiels, oméga 3 et oméga 6. Ces éléments sont parfaitement assimilés par l’organisme du bébé et sont indispensables au développement cérébral et en favorisent son développement.
Pour la maman et sur le long terme, l’allaitement protégerait les femmes contre certains types de cancers, 60% de risque en moins pour celui de l’ovaire par exemple (sous réserve que l’activité d’allaitement représente au moins 10 mois dans la vie d’une femme). Il en est de même pour le cancer du sein. Par ailleurs, les femmes ayant allaité bénéficie d’une meilleure ossature lorsqu’elles atteignent l’âge de 50 ans car l’hormone Ocytocine (qui commande la lactation) a pour effet de prévenir l’ostéoporose.
L’allaitement est propice au développement du lien mère-enfant. Dès la naissance, le bébé suit son instinct et se tourne naturellement vers l’odeur de sa maman et celle de son lait. Bébé se sent ainsi rassuré à ce contact, ce qui a pour conséquence d’instaurer un lien indéfectible, une confiance et une proximité qui restera dans la mémoire de l’enfant.
2) Le matériel
Mesdames, soyez rassurées, votre corps se prépare naturellement à allaiter. En effet, durant votre grossesse, vos seins augmentent ainsi que les glandes sécrétrices du lait. Votre corps se prépare tout seul à la production de lait maternel. Le mieux est de ne rien changer à vos habitudes hormis le fait de suivre quelques règles qui s’appliquent à toutes femmes enceintes (bannir l’alcool, la cigarette …).
Si vous souhaitez tirer votre lait, voici quelques indispensables pour que la tétée se passe au mieux. Optez pour un soutien-gorge spécial allaitement, un tire-lait soit électrique soit manuel, des coussinets d’allaitement qui absorbent les probables écoulements de lait.
3) Travailler et allaiter
Travailler et allaiter, c’est possible mais tout va dépendre des conditions de travail et du mode de garde de l’enfant (nounou éloignée du lieu de travail ou crèche d’entreprise …). Si la maman le peut, le retour de travail doit s’accompagner de quelques éléments : une glacière pour stocker le lait, le tire-lait (si vous avez choisi cette méthode), des pots en verre pour stocker le lait extrait. Mais parfois, la maman ne bénéficie pas de conditions favorables pour pouvoir poursuivre l’allaitement (horaires réduits, bébé est gardé à proximité de son lieu de travail. Le plus simple est alors penser à un sevrage en douceur pour bébé.
4) Les contre-indications
– Les maladies épisodiques : rhume, grippe, angine et autres maladies saisonnières n’empêchent pas le bon déroulement de l’allaitement. La maman doit simplement être suivie par un médecin et son traitement doit être prescrit par celui-ci. En revanche, une intolérance au lactose ou certaines affections graves telles que le sida ou la tuberculose sont de réelles contre-indications.
– Une malformation de la bouche de bébé : si la tétée est rendue difficile et douloureuse par une quelconque malformation de la bouche (bec-de-lièvre…), il est préférable que la maman tire son lait afin que son enfant puisse bénéficier des mêmes bienfaits du lait maternel.
En résumé, les contre-indications sont rares. Il s’agit toujours de prendre l’avis du médecin en fonction de l’état de santé de la maman et du bébé. A priori, rien ne vous empêche d’allaiter votre bébé.
5) Le sevrage
L’objectif est d’habituer bébé progressivement. L’arrêt de l’allaitement est à envisager dès lors que la maman souhaite reprendre une activité professionnelle. Pour un sevrage en douceur, commencer à alterner entre le biberon de lait industriel aux tétées maternelles une quinzaine de jours avant le changement d’activité est conseillé. Cela permet en effet, de s’assurer que bébé va accepter le biberon petit à petit. C’est ce que l’on appelle un sevrage progressif. Si elle le souhaite, pendant les jours de repos ou les week-ends, la maman peut reprendre l’allaitement.