Selon les données de l’Insee, la fécondité après 40 ans ne cesse d’augmenter depuis les années 80. D’ailleurs, si le taux de fécondité des femmes en France baisse pour la plupart des tranches d’âge, pour les 40 – 50 ans, il ne cesse d’augmenter + 3% en 2022. La médecine et l’hygiène de vie permettent aux femmes de devenir mère après 40 ans et ce, dans de bonnes conditions. Vous êtes quarantenaire et envisagez d’avoir un bébé ? Voici ce que vous devez savoir sur les grossesses tardives et le bonheur d’être maman après 40 ans.
Booster sa fertilité pour devenir mère après 40 ans
Si vous comptez uniquement sur la nature pour avoir un bébé passé la quarantaine, sachez que cela risque de prendre un peu de temps avant que vous puissiez publier votre liste de naissance. Il y a de fortes chances que vous ayez besoin d’un petit coup de pouce pour devenir mère après 40 ans. Eh oui, plus l’âge de la maman est élevé, plus le délai pour faire un bébé s’allonge.
Surveiller son alimentation pour tomber enceinte
Premièrement si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté pour être enceinte après 40 ans, vous allez devoir adopter une alimentation saine et riche en vitamines B6, B9, B12, en vitamines D, en iode, en fer, en magnésium et en sélénium.
Les tisanes, gels et gélules en essai bébé
Il existe des compléments alimentaires pour booster votre fertilité. Demandez conseil à votre gynécologue ou à votre pharmacien. Le plus souvent, il s’agit de gélules ou de tisanes. Il existe également des gels lubrifiants favorisant la mobilité des spermatozoïdes. Ces solutions ne vous garantissent pas de tomber enceinte rapidement, mais sont des atouts supplémentaires.
Les traitements pour stimuler la fertilité après 40 ans
Passé 40 ans, il se peut que vous ayez besoin d’un suivi médical et d’un traitement pour la fertilité.
Les traitements médicaux pour la fertilité les plus courants sont :
- La stimulation ovarienne : Passé la quarantaine, votre gynécologue vous prescrira certainement un traitement pour augmenter vos chances de tomber enceinte, notamment si vous souffrez de troubles de l’ovulation. La stimulation ovarienne est réalisée sous forme d’injection ou de comprimés à avaler.
- La PMA (Procréation médicalement assistée) : Si après 6 mois d’essai, le traitement de stimulation de vos ovaires n’a pas porté ses fruits, vous pouvez avoir recourt, sous conditions, à la PMA. La PMA est réservée aux couples hétérosexuels mariés, pacsés ou pouvant prouver qu’ils vivent ensemble depuis au moins deux ans. Deux traitements sont possibles, l’insémination artificielle et la fécondation in vitro. Sachez toutefois qu’à 40 ans, la FIV débouche sur une grossesse dans 5% des cas, à partir de 44 ans, c’est un peu plus de 2% de réussite.
À savoir : En France, après 45 ans, une femme n’a plus droit de faire de PMA et la Sécurité Sociale rembourse la PMA jusqu’aux 43 ans de la femme.
Grossesse tardive : quels sont les risques pour la maman et le bébé ?
Une grossesse sur le tard n’est pas anodine. Certains risques existent et certaines précautions sont à prendre. Voici ce que vous devez savoir sur les grossesses tardives :
- Après 45 ans le risque de diabète est de 21% et le risque d’hypertension est de 28% ;
- Il y a plus de risque d’accoucher prématurément ;
- Le poids moyen d’un bébé né d’une mère de plus de 40 ans est plus bas (2 684g) ;
- Les risques de fausses couches augmentent (50% après 45 ans) ;
- L’accouchement par césarienne est plus fréquent : 100% pour les plus de 50 ans, 68% pour les mamans entre 45 et 49 ans ;
- Le risque de trisomie pour le bébé est de 1/130.
Tomber enceinte après 40 ans : comment bien vivre une grossesse tardive ?
Avoir 40 ans aujourd’hui n’est pas du tout comparable avec les 40 ans des années 60. Oui, il est possible de bien vivre une grossesse tardive. Vous allez donc vous préparer à devenir mère après 40 ans.
À faire durant une grossesse tardive :
- Des sports doux comme le yoga, le Pilates, la marche, la natation… des activités sportives à faible impact ;
- Consulter régulièrement un professionnel du suivi de grossesse : sage-femme ou gynécologue ;
- Faire un test de diabète gestationnel ;
- Surveiller votre tension ;
- Arrêter de fumer et de boire de l’alcool ;
- Surveiller votre prise de poids.
Être maman à 40 ans, ça fait quoi : les bons et mauvais côtés d’être une mère tardive
On n’est pas vieille à 40 ans, ni même à 50 ans. Cependant, l’arrivée d’un bébé chamboule la vie, et ce quel que soit l’âge. Si certaines femmes ont apprécié leur maternité tardive, d’autres ont eu plus de mal à bien la vivre.
Rassurez-vous, selon le pédopsychiatre Marcel Ruffo, il n’y a pas plus de mère parfaite que d’âge idéal pour élever un enfant.
Les avantages de devenir mère à 40 ans sont :
- élever son enfant sans subir la pression d’avoir à faire ses preuves au travail ;
- avoir une situation financière plus stable qu’à 25 ans ;
- offrir à son enfant la chance d’avoir une maman qui a un certain recul sur la vie.
Les inconvénients de devenir mère à 40 ans sont :
- ressentir plus rapidement la fatigue qu’une maman plus jeune ;
- se sentir en décalage avec les mamans des copains de son enfant ;
- être prise pour la grand-mère et non pour la mère ;
- avoir la crainte de ne pas vivre assez longtemps pour assister aux grands évènements comme le mariage de leur enfant ou la naissance de leurs petits-enfants.
Dans tous les cas, vivre une grossesse tardive est un choix. Une fois bébé dans vos bras, à vous de profiter de ces moments de bonheur. Vous n’êtes pas obligée de passer vos après-midis au parc si vous n’en avez pas envie, vous n’êtes pas obligée d’inviter 10 jeunes enfants à un goûter d’anniversaire, vous n’êtes pas obligée de rendre des comptes à qui que ce soit. Vous avez le droit de choisir le bon moment pour vous, vous avez le droit d’élever votre enfant à votre manière et surtout vous avez le droit d’être heureuse et de profiter de ce merveilleux cadeau qu’est être maman après 40 ans.